Très court article - un articule ? - au contenu anecdotique mais avec une très triste citation de M. Jouzel :
“Ce que la communauté scientifique avait anticipé depuis cinquante ans est en train de se produire. Je pensais naïvement que si les conséquences du réchauffement climatique devenaient concrètes, les gens accorderaient de la crédibilité à ce que nous disons sur 2050 et au-delà, et commenceraient à réagir. Or ce n’est pas le cas.”
Autour de moi, j’observe que la prise de conscience n’a pas l’air de bien se faire dans la population. Les actes semblent aller dans le même sens, ça consomme à tour de bras. On se plaint qu’il fait chaud et juste après on râle sur le prix de l’essence ou celui du billet d’avion qui font qu’il faut se rabattre sur des vacances aux Baléares alors qu’on voulait aller au Vietnam…
Cet article me donne à penser qu’au niveau des dirigeants c’est un peu différent : on a pris la mesure du problème mais on s’en fiche. Le moment venu on trouvera bien quelque chose pour rester sur le dessus du panier de crabes sans trop perdre de son niveau de vie.
Remontez-moi le moral SVP, montrez-moi où je me trompe !
Pour apporter une touche d’optimisme, je pense qu’il y a quand même des progrès dans la prise de conscience collective. J’entends beaucoup moins de gens contester complètement le réchauffement climatique, et les petits comportements vertueux se développent, du type recycler ses déchets, vélotaffer, etc.
Maintenant pour apporter une touche de pessimisme, tout ça c’est le comportement qu’on aurait dû observer il y au moins 20 ans pour que ça puisse commencer à avoir un début d’impact sur le problème. On a largement dépassé le stade où de petites prises de conscience individuelles sont suffisantes, et on devrait en être au stade des gros changements structurels.
D’ailleurs j’ai un peu peur que ça soit justement ça qui nous mènent à notre perte, cette illusion qu’on peut s’en sortir sans faire de sacrifices et en étant écolos quelques minutes par jour au moment de mettre notre billet d’avion en carton dans la poubelle jaune en arrivant à destination.
Merci pour ta réponse, elle est mieux formulée que la mienne :)
Je pense comme toi : les petits gestes c’est bien pour initier une dynamique mais pas suffisant. Et ça vient beaucoup trop tard.
La mentalité « Oh c’est bon hein, ça va aller » je l’observe au quotidien sur 3 ou 4 générations - les parents, la mienne et deux générations après - et je n’ai pas l’impression que les plus jeunes font plus d’efforts que leurs aînés.
La dissonance cognitive est de plus en plus forte et on s’enfonce collectivement dans le déni, moi y compris :/
C’est pas faux :) La société est composée d’individus qui peuvent - en théorie - choisir de changer de comportement à l’échelle individuelle.
En pratique j’ai plutôt l’impression que c’est l’effet de conformité sociale qui prend le dessus. Nous avons des panneaux solaires et une citerne de récupération mais sommes encore considérés comme des gens “à la marge” : pour beaucoup, il suffirait de mettre des cailloux à la place des plantes et d’installer une clim, voire une piscine pour se rafraîchir.
Et puis ces panneaux / cette citerne ne sont pas sortis de nulle part, il a fallu extraire des ressources pour les fabriquer, un jour ce seront des déchets dont il faudra se préoccuper… À côté de ça je pourrais très bien continuer à faire 30.000 km en voiture par an, prendre l’avion et manger de la viande à tous les repas ; tant que ça passe au niveau financier c’est le petit confort individualiste qui prime :/
Merci pour le partage,
Très court article - un articule ? - au contenu anecdotique mais avec une très triste citation de M. Jouzel :
Autour de moi, j’observe que la prise de conscience n’a pas l’air de bien se faire dans la population. Les actes semblent aller dans le même sens, ça consomme à tour de bras. On se plaint qu’il fait chaud et juste après on râle sur le prix de l’essence ou celui du billet d’avion qui font qu’il faut se rabattre sur des vacances aux Baléares alors qu’on voulait aller au Vietnam…
Cet article me donne à penser qu’au niveau des dirigeants c’est un peu différent : on a pris la mesure du problème mais on s’en fiche. Le moment venu on trouvera bien quelque chose pour rester sur le dessus du panier de crabes sans trop perdre de son niveau de vie.
Remontez-moi le moral SVP, montrez-moi où je me trompe !
Pour apporter une touche d’optimisme, je pense qu’il y a quand même des progrès dans la prise de conscience collective. J’entends beaucoup moins de gens contester complètement le réchauffement climatique, et les petits comportements vertueux se développent, du type recycler ses déchets, vélotaffer, etc.
Maintenant pour apporter une touche de pessimisme, tout ça c’est le comportement qu’on aurait dû observer il y au moins 20 ans pour que ça puisse commencer à avoir un début d’impact sur le problème. On a largement dépassé le stade où de petites prises de conscience individuelles sont suffisantes, et on devrait en être au stade des gros changements structurels.
D’ailleurs j’ai un peu peur que ça soit justement ça qui nous mènent à notre perte, cette illusion qu’on peut s’en sortir sans faire de sacrifices et en étant écolos quelques minutes par jour au moment de mettre notre billet d’avion en carton dans la poubelle jaune en arrivant à destination.
Merci pour ta réponse, elle est mieux formulée que la mienne :)
Je pense comme toi : les petits gestes c’est bien pour initier une dynamique mais pas suffisant. Et ça vient beaucoup trop tard.
La mentalité « Oh c’est bon hein, ça va aller » je l’observe au quotidien sur 3 ou 4 générations - les parents, la mienne et deux générations après - et je n’ai pas l’impression que les plus jeunes font plus d’efforts que leurs aînés.
La dissonance cognitive est de plus en plus forte et on s’enfonce collectivement dans le déni, moi y compris :/
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C’est pas faux :) La société est composée d’individus qui peuvent - en théorie - choisir de changer de comportement à l’échelle individuelle.
En pratique j’ai plutôt l’impression que c’est l’effet de conformité sociale qui prend le dessus. Nous avons des panneaux solaires et une citerne de récupération mais sommes encore considérés comme des gens “à la marge” : pour beaucoup, il suffirait de mettre des cailloux à la place des plantes et d’installer une clim, voire une piscine pour se rafraîchir.
Et puis ces panneaux / cette citerne ne sont pas sortis de nulle part, il a fallu extraire des ressources pour les fabriquer, un jour ce seront des déchets dont il faudra se préoccuper… À côté de ça je pourrais très bien continuer à faire 30.000 km en voiture par an, prendre l’avion et manger de la viande à tous les repas ; tant que ça passe au niveau financier c’est le petit confort individualiste qui prime :/